GGN : Pourquoi avoir choisi de nommer votre revue Front Populaire ?
Michel Onfray : Pour deux raisons. La première, pour faire un clin d’œil au moment historique connu avec cette expression et qui a permis, en juin 1936, d’obtenir des avancées sociales substantielles sans que le sang soit versé, sans tribunal révolutionnaire, sans guillotine, sans Terreur, sans lois sur les suspects. A cette époque, le peuple fut mis à l’honneur. Pour autant, nous n’assumons pas toute la politique de Léon Blum ! Nous ne sommes solidaires ni de sa chambre qui vote les pleins pouvoirs à Pétain, ni de ses ministres qui n’aident pas l’Espagne républicaine qui appelle au secours, ni les yeux doux à un Parti Communiste français alors stalinien – s’il faut préciser… Précisons que ce mook n’est pas une revue consacrée à cette période de l’histoire de France.
La seconde parce qu’il existe déjà un front populicide, j’emprunte ce dernier mot à Gracchus Babeuf, constitué par l’union de la gauche libérale et de la droite libérale autour de l’Etat maastrichien qui s’est constitué contre les peuples, contre les nations, contre les Etats. Ce front populicide est au pouvoir en France depuis 1983, après que Mitterrand eut renié le socialisme au profit du projet européiste, mais surtout depuis 1992, date du Traité de Maastricht. L’actuel président de la république, Emmanuel Macron, a fusionné clairement droite et « gauche » sous son nom – souvenez-vous qu’EM, les initiales de son mouvement En Marche, sont ses propres initiales… Mais il ne sait pas conduire ce char populicide trop puissant pour lui. (...)
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